L’équipée de l’Union sacrée contre le Ministre de l’économie qui vient d’être destitué dans un forcing illégal devenu atavique pour cette famille politique alimente les commentaires dans les bas quartiers du pays où personne n’est dupe du manège sous-jacent. Déjà ce forcing face à l’irrégularité évidence d’une motion de défiance attaquée en faux devant la justice est symptomatique de cette débandade qui se lit déjà dans le chef des sociétaire de la famille politique présidentiel de plus en plus aux abois fasse à la grogne sociale qui a atteint son paroxysme.
2023 pointe déjà à l’horizon et, dans les rangs de l’Union sacrée, personne n’est dupe du danger de décapitation électorale faute d’un bilan à servir au souverain primaire. Gavé des promesses et autres formes d’engagements depuis le sortir des élections de 2018, le « peuple d’abord » assiste chaque jour à sa déchéance sociale dans une crise économique qui continue de s’aggraver pendant que ceux qui déclarent porter leur destin s’enrichissent.
Face à une telle grogne, il s’observe des lézardes sur l’édifice USN où chacun commence à songer à comment retourner vers les électeurs. Dans cette logique, le bouc-émissaire était tout trouvé. Jean-Marie Kalumba est (était) bien le ministre de l’économie, celui qui est censé protéger le ventre de toutes les spéculations qui font valser les étiquettes sur le marché.
Ayant pourtant conscience qu’ils vivent dans un pays économiquement extraverti, les élus USN n’en ont eu que faire puisque Kalumba passe pour leur première planche du salut. Il fallait le décapité pour grapiller quelque sympathie du souverain primaire et ainsi regagner ses bonnes grâces. A cette allure, il faut s’attendre à ce que les ministres passent, chacun à son tour, à l’échafaud du parlement au titre de sacrifices expiatoires pour les députés.
Reste, cependant, si ce manège suffira pour bluffer un peuple qui, depuis longtemps, n’est plus dupe. Si, aujourd’hui, les députés USN se targue d’avoir réalisé l’exploit de décapiter un membre du gouvernement depuis la toute première législature, ils devraient avoir bien en vue ces statistiques implacables : depuis les élections de 2006, ce sont 75% des élus d’une reviennent pas à la législature suivante. Et cela malgré toutes les formes de tricheries possibles.
JEK
